3 questions à Françoise Dumont, Sénatrice du Var, première Présidente du conseil d’administration de l’ANSC

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Rapport du Sénateur Jean Pierre Vogel sur le projet NexSIS 18-112, nouveau décret, apports de NexSIS en matière d’interopérabilité : ce mois-ci, Madame Françoise Dumont répond à trois questions d’actualité.

Le rapport du Sénateur Jean Pierre Vogel sur le projet NexSIS 18-112 a été publié récemment. Qu’en retirez-vous ?

Le rapport présenté par le sénateur Jean Pierre Vogel devant la Commission des finances le 2 juin 2021 met en lumière tout l’intérêt que représente la mise en place d’un système d’information comme NexSIS 18-112 pour améliorer la prise en charge des demandes de secours. Les capacités d’entraide entre SIS et d’interopérabilité entre les différents services d’urgence y sont largement soulignées, ainsi que la résilience inhérente au nouveau système. Ce dernier critère est d’autant plus important au regard du dysfonctionnement dramatique des numéros d’urgence que nous avons connu en juin.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le nouveau décret NexSIS 18-112 ?

Suite à l’avis favorable de l’Autorité de la concurrence rendu le 30 avril 2021, l’ANSC a été associée par ses tutelles aux travaux d’élaboration du décret. Elle s’est assurée de sa solidité juridique et de sa pertinence au regard des obligations légales d’interopérabilité prévues au code de la sécurité intérieure et au code général des collectivités territoriales. Je me réjouis de la sortie récente de ce nouveau décret, qui j’en ai la certitude, permettra de renforcer la mobilisation des services d’incendie et de secours autour de la construction et du déploiement prochain de NexSIS 18-112.

Face aux besoins croissants d’une meilleure coordination entre les acteurs de secours, pouvez-vous nous expliquer comment NexSIS 18-112 répondra aux enjeux d’interopérabilité ?

En effet ! Le développement du système unifié NexSIS 18-112 permettra d’améliorer considérablement l’interopérabilité avec les différents services d’urgence (SAMU, police, gendarmerie). Cela se révèle crucial au quotidien mais aussi en cas d’événements d’une ampleur ou d’une gravité particulière (intempéries, attentats, etc.). A cet effet, je tiens à souligner l’importance des travaux réalisés par l’ANSC sur le système de gestion des alertes (SGA) qui permet de qualifier une situation d’urgence dans une logique multi-forces, ainsi que sur le système de gestion des échanges (SGE), qui permet de partager des données aux forces concernées. Cette capacité a déjà été démontrée avec certains éditeurs de logiciels de SAMU. NexSIS 18-112 pourrait participer à l’expérimentation d’une plateforme commune de réception des appels d’urgence (112) prévue à l’article 31 -I de la proposition de loi Matras.