Une designeuse, un data scientist et un développeur front-end : voilà ce qui compose l’équipe des trois entrepreneurs d’intérêt général (EIG) qui travaillent actuellement sur une plateforme d’information opérationnelle à destination des maires et préfets : ENKI.
Acculturation et recueil de besoins
Arrivés en septembre à l’ANSC, les EIG ont débuté un processus d’acculturation au monde des sapeurs-pompiers et de la sécurité civile et ont entamé un recueil de besoins. Ils ont ainsi rencontré différents types d’acteurs intervenant dans la chaîne des secours. Ils ont notamment visité plusieurs services d’incendie et de secours (le SDIS 13, la BSPP, le SDIS 77 et le SDIS 83) afin d’appréhender les différents outils et processus utilisés, y compris en situation de crise.
Ils ont également pu échanger avec des chefs de Centres Opérationnels de Zone (comme le COZ du Nord), de Centres Opérationnels Départementaux (comme le COD de Seine-et-Marne), maires et adjoints à la sécurité ou au numérique (notamment dans les villes de Saint-Germain-en-Laye, Villeurbanne, Saint-Raphaël et Martigues). Ces rencontres leur ont permis de cerner l’organisation de la gestion de crise et des chaînes de transmission à différents niveaux, mais aussi de prendre connaissance des outils utilisés par les communes dans ces situations (comme, par exemple, le plan communal de sauvegarde).
L’équipe des EIG a par ailleurs rencontré différents acteurs de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) afin d’appréhender les mécanismes de la gestion de crise au sein du ministère de l’Intérieur, et les différents projets de modernisation dans ce domaine.
Ces multiples échanges ont été complétés par un atelier de réflexion réunissant divers acteurs, dont la mairie de Villeurbanne, l’association AMARIS (Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs), le SDMIS, ou encore l’IRMA (Institut des risques majeurs) de Grenoble. Cette démarche a permis aux EIG de recueillir et de prioriser les besoins en vue de développer une plateforme qui corresponde au plus près aux attentes des futurs utilisateurs.
Travaux de développement
ENKI se veut être une plateforme en ligne sur laquelle il est possible de se connecter à partir de n’importe quel appareil, via un navigateur : « mobilité » est le mot clé de ce projet
Jusque mi-décembre, les travaux des EIG se sont concentrés sur le développement de connecteurs permettant à ENKI de comprendre les informations provenant de NexSIS 18-112 et de s’interfacer avec le système. Ils ont ensuite initié le développement de fonctionnalités structurantes pour la plateforme.
L’un des chantiers de développement les plus importants a été la mise en place d’un système « d’événements » pouvant être créés et alimentés par les directeurs des opérations (maires ou préfets). Un « événement » sur la plateforme ENKI se compose d’un titre, d’une description, d’une date début et de fin et d’une main courante (c’est-à-dire une liste d’actions horodatées). Plusieurs affaires provenant du SGA de NexSIS 18-112 peuvent être rattachées à un même événement.
Maquettes de la plateforme ENKI
Ce système est adapté aux événements à cinétique lente ou rapide, mais aussi aux événements imprévus (par exemple un incendie) comme prévus (par exemple une célébration sur la voie publique).
Les EIG ont également initié des travaux sur la gestion des utilisateurs (notamment l’attribution de rôles) et la mise en place d’un annuaire partagé. Celui-ci permet notamment aux utilisateurs d’ajouter des contacts ou de faire des mises-à-jour de coordonnées de façon partagée.
Les prochains travaux consisteront à déployer ENKI sur un environnement de recette afin de réaliser des tests utilisateurs avec un panel d’acteurs.
